De l’émotion   à la réflexion
         

Ciné Citoyen vous invite à sa 2ème projection 2014

Avec
le film de Iciar Bollain « Même la pluie »
suivi
d’un débat avec la participation d’invités

Quand l’Histoire et
l’Actualité se rencontrent en Bolivie :
De Christophe
Colomb à une multinationale de l’eau …
MARDI
22 AVRIL   à 17 H 45
AUDITORIUM de la
PROVINCE SUD 
 


Adhésion 2014 (10 films) : 3000 f   à prendre sur place
    Réductions pour jeunes et étudiants
Site www.cinecitoyen-nc.blogspot.com     Tél :
82 11 77
     
E-mail :
c6toyen@gmail.com

 
      Avec le soutien de la Mairie de Nouméa                          

   
 

   
  
 Et tout devient simple ! 
    
     De récentes études le
confirment : les femmes ont un champ visuel plus large que celui des hommes.
Elles voient tout ! Cette particularité remonte, parait-il, aux temps
préhistoriques ou durant des millénaires, les femmes ont dû tout surveiller dans
la grotte (le feu, les marmots, les prédateurs) pendant que l’homme allait au
mammouth, loin du foyer.

Ce qui explique, au passage, la raison
pour laquelle l’homme réussit toujours à retrouver sa tanière alors que la femme
est un peu paumée dès qu’on lui met une carte routière entre les mains. C’est
connu. Ce particularisme peut aussi éclairer une question de
société revenue soudain au devant de l’actualité : qui fait le ménage à la
maison ? 
L’homme, en raison de la faiblesse de son champ
visuel, souffre d’un handicap manifeste. Depuis l’antiquité, il a dû mettre la
main en visière pour regarder au loin l’état de la mer, le vol des oiseaux et le
profil des nuages pour son labeur quotidien.
    Il a développé une acuité
lointaine donc intelligente, qui, par ricochet, a réduit son champ visuel
périphérique et sa capacité à bien distinguer certains détails de près. 
Ainsi la femme dit à l’homme : « tu vois la poussière
là ? ” l’homme répond invariablement «
de la poussière, où çà ? »
     C’est scientifiquement prouvé, l’homme ne
voit pas la poussière alors qu’il voit très bien, de loin, la marque de la
nouvelle voiture du voisin, ou le string de la voisine, comme au temps jadis où
il chassait l’antilope.
 Cette étroitesse du champ visuel
explique aussi la raison pour laquelle l’homme n’est pas fait pour la vaisselle.
83,67 % des assiettes ébréchées sont directement en lien avec cette incapacité
de l’homme à bien distinguer tous les obstacles angulaires situés entre l’évier
et le placard. Bing ! Et souvent la femme doit intervenir (« laisse, je vais le
faire moi-même »), consciente de la déficience visuelle de son descendant de
chasseur. Ce handicap se vérifie aussi dans le test du frigo.
L’homme est capable de trouver des aliments dont il connait le
pré-positionnement dans l’espace, comme les bières ou les glaçons. En
revanche, le test de la plaquette de beurre est implacable. L’homme ouvre le
frigo. Conscient de l’étroitesse de son champ orbital, il regarde à droite, à
gauche, en haut, en bas. Mais du coup, il ne pense pas à regarder au milieu, là
où justement se trouve la plaquette de beurre.Et ne parlons pas de
la machine à laver et de sa programmation réservée à des êtres qui voient de
près. L’homme voit loin et c’est ce qui fait sa puissance.
 Alors
devant tant d’évidences, peut-être faut-il cesser ‘évoquer le machisme ou la
fainéantise dans la réticence de l’homme à faire certaines tâches ménagères
au-dessus de ses forces. C’est juste une question de champ
visuel inadapté à l’étroitesse du territoire domestique.
Mais
il ne faut pas désespérer : maintenant que l’homme ne chasse presque plus, son
champ visuel va lui aussi s’élargir. Et un jour, il deviendra enfin l’égal de la
femme dans la maîtrise des arts ménagers. Disons, dans quelques millénaires…

(*) Bonne nouvelle !  Il y aura une autre séance sous trois mois, réservée aux
adhérents 2014.

Projection
bien appréciée du public ( environ 110 spectateurs ) ; beaucoup de rires –
surtout féminins 😉 . Une trentaine de personnes sont restées pour le débat,
animé par Stéphanie Milon Sabatier  (1)

L’Auditorium de la Province Sud est bien garni

Résumé du débat :

– Une spectatrice : les rapports H/F exposés dans ce film sont le produit
d’un formatage du à l’éducation, et non à nos hormones. Ainsi la différence de localisation de la parole dans
les cerveaux japonais  et européens résulte
des styles d’écriture différents dans ces deux cultures. Cette présentation
conforte des stéréotypes ! La Femme et l’Homme ainsi prédéterminés ne seront
pas près d’évoluer
.

– Un spectateur : certes il y a des exagérations, voire des caricatures, mais
c’est voulu : une démarche pour expliquer sans polémique, en faisant rire.
Et on peut  se reconnaître sans remise en
cause de notre « virilité » ou féminité. Ce film expose de manière
simple, pédagogique et amusante.
La personnalité et l’identité sexuelle viennent de l’éducation et des
hormones ; c’est un mélange subtil.

– Un spectateur : je me suis senti flashé plusieurs fois. Prendre
conscience de distorsions  dans la communication de tous les jours, c’est avoir des clés pour améliorer le fonctionnement
de mon couple.

— Un spectateur reproche à l’Education Nationale l’introduction de la Théorie
du Genre à l’école ; l’éducation sexuelle serait enseignée dès 7 ans. Il
redoute qu’un jour on ne fasse plus de différence entre garçon et fille.

— 
Un spectateur : en milieu mélanésien, le film aurait il le même
écho ? H et F s’y reconnaitraient-ils comme nous le faisons ?

Un spectateur : dommage que l’exposé ne soit fait que par un homme. A propos de l’origine de nos  différences ( biologie ou éducation ou les
deux), regarder les autres espèces animales…
— 
Quelques réponses de l’intervenante :
.
Les différences H/F : elles pré-existent biologiquement ; nos
cerveaux ne sont pas formés de

Environ 110 spectateurs se sont déplacés

manière identique (hémisphère gauche dit
« rationnel » plus développé pour l’homme,  plus de connexions entre les 2 hémisphères
par le corps calleux pour la femme) et ne réagissent pas de la même façon ;
attestées entre autres par des analyses scanners. Bien sûr il y a aussi des
facteurs socio éducatifs, d’ailleurs évolutifs. Ainsi, au cours des 30
« glorieuses »(1945-1975) , le côté masculin (commandement, analyse
pratique, esprit de compétition…) était encensé, privilégié. Aujourd’hui on
s’intéresse davantage aux spécificités féminines (empathie, entraide, bien-être
émotionnel…).


. Théorie du genre :  l’enfant de 7
ans, on lui fait des cours de sexualité. Dommage qu’on ne lui fasse pas plutôt
des cours pour savoir comment aimer l’autre dans un premier temps, alors que
l’on va apprendre si facilement un métier pendant plusieurs années d’étude.
Au sein d’une même famille, inconsciemment, on n’éduque pas un garçon comme une
fille. En général, le petit garçon a plus tendance à se comparer entre
pairs : qui est le fort, qui a la plus grosse… voiture.
La petite fille apprécie plus le partage d’intimité avec sa/ses meilleures
amies.
Invariants culturels d’un milieu à l’autre :
Apprendre à aimer est la base de notre relationnel, et c’est à la maison que
nous l’apprenons en premier lieu avec le modèle parental.
L’estime
de soi, l’amour de soi sont fondamentaux pour aimer par la suite l’autre dans
sa différence. 
C’est la base sur laquelle reposent les 4 piliers du couple, aussi unique
soit-il. 4 piliers cimentent les couples :
– le respect de l’autre, de sa différence
– la qualité de la communication
– la sexualité, en incluant la tendresse
– les projets communs, que l’on partage
 
(1)
Psychologue clinicienne, spécialisée en Conseil conjugal et familial, ayant
exercé au Relais de la Province Sud depuis sa création il y a 8 ans ; puis
installée en libérale, elle mène des thérapies conjugales et/ou familiales
d’approche systémique à domicile sur le Grand Nouméa.