ATTENTION: pour nos habitués, petits changements la projection aura lieu à l’université, (amphi 400)  le débat sera précédé d’une mini-conférence.

L’Auditorium  plein pour la projection, une première depuis
le lancement de CinéCitoyen !
 Une bonne centaine (la moitié des spectatrices-teurs)
sont restés pour participer au débat,  très
animé .
  Remerciements :
– à la Province Sud
pour avoir mis gracieusement la salle a notre disposition
– à l’UFFO-NC (1)
et à sa présidente Sonia Togna qui ont contribué à la réussite de cette soirée..
– à Charlotte Pernelle, psychologue du Relais (2), venue éclairer la problématique
des violences familiales.
– aux femmes mélanésiennes
venues en nombre pour commenter, témoigner et combattre certains clichés.
A retenir :
– les violences morales sont parfois pires que les violences physiques car
elles peuvent détruire la personnalité
 – dans certains
cas, la victime qui ose dénoncer se retrouve ostracisée par le groupe et sa
situation empire 

– le film montre
les thérapies (groupée, individuelle) de l’agresseur mais n’évoque pour la
victime que le suivi familial.
Or il existe des possibilités de suivi psychologique ( du couple , familial ), et
de suivi social (structures d‘accueil, foyers)
Le film illustre un homme dépassé par sa propre violence, qui au fond doute de
lui et craint de perdre sa femme ; laquelle a du mal à s’exprimer, a
se positionner , à sortir de sa peur ; mais viendra le déclic..
– Contexte du film :
la société espagnole, fin du 20ème siècle, très marquée par la violence faite
aux femmes qui luttent contre les réminiscences d’un passé machiste (conforté
par  40 ans de dictature franquiste), influence
néfaste des programmes de télévision et d’une éducation discriminante) ;
l’Espagne a su réagir avec une loi approfondie sur laquelle nos institutions pourraient
rebondir : La Ley contra la Violencia de Género  de 2004 ( Loi contre la Violence de Genre )
– On souligne
l’importance de l’éducation qui n’est pas la même dès la maternelle pour les
filles et les garçons ; les parents aussi doivent être attentifs a éradiquer
les attitudes violentes ou dominantes.
Mais cela ne suffit
pas ; il y a aussi des facteurs individuels – d’ailleurs il y a des femmes
violentes.
– en NC la
situation a évolué, nombreuses initiatives, actions de prévention, prises de
conscience, les associations peuvent intervenir dans les collèges et lycées, il
existe des structures – dont le Relais de la Province Sud (2) et
« Femmes et Violences conjugales »
Si les jeunes filles ont changé, les garçons restent les mêmes, parfois pires..
Il reste beaucoup à faire.
– Autre question :
la société kanak est elle plus violente ? vérité ou cliché a dénoncer
? le quotidien local surexpose certains faits divers, et les statistiques sont
confuses.
Une participante
s’insurge : la violence est universelle et s’exerce dans tous les milieux. La
psychologue confirme.
Et les guerres en
Europe ?
Une autre : dans la société kanak traditionnelle existaient des contre-pouvoirs,
des voies de médiation collective.
La colonisation a fait exploser des modes coutumiers de régulation. Évolution trop
rapide, qui déstabilise. 
– Et le
capitalisme ? aurait-il sa part de responsabilité en exacerbant la lutte
du chacun pour soi, en éclatant le noyau familial, en proposant et ses
programmes télé et jeux vidéo ultra violents ? vaste débat..,
– Pour d’autres,
nous sortons de plus de deux mille ans de patriarcat, des hommes se croient
encore propriétaires du corps des femmes, les mœurs évoluent mais lentement
(droit de vote, droit d’ouvrir un compte en banque, parité..)
– Témoignages
personnels forts
. un homme a grandement apprécié la qualité de l’assistance offerte par le
Relais
. un animateur de
La Foa signale les bienfaits de la danse auprès des adolescents
. une femme explique qu’après de longues années de violence, elle a pu faire
changer son mari et retrouver l’amour
. une jeune femme médecin déplore 
l’absence de formation chez les médecins urgentistes pour savoir repérer
les signes de maltraitance

Conclusions : la violence résulte souvent des peurs, éduquons nos enfants
pour qu’ils aient confiance en eux, veillons à préserver notre identité
culturelle.

(1) UFFO :
Union des femmes francophones d’Océanie – est une organisation qui regroupe
plusieurs composantes : UFFO de NC, Polynésie française, Wallis &
Futuna, Vanuatu. Ce réseau créé en 2011 a pour objectif la promotion de l’égalité
entre les hommes et les femmes, et l’avancement des droits des femmes en
Océanie francophone

(2) Relais : structure de
la Province Sud spécialisée pour traiter les violences familiales
 cf Article de D. Tromparent http://eprovince-sud.nc/content/les-hommes-prennent-le-relais