QUELS ENFANTS LAISSERONS NOUS….

Jeudi
5 novembre, Auditorium de la Province Sud

Quels enfants laisserons-nous à la planète ? (65 mn)
Cette question est au cœur de l’enseignement d’Isabelle
Peloux, institutrice de l’école élémentaire du Colibri fondée aux Amanins, site
agro-écologique de la Drôme créé par P. Rabhi et M. Valentin.
En immersion pendant un an, la réalisatrice
franco-québécoise Anne Barth a su capter les interactions entre Isabelle, les
enseignants-stagiaires et les enfants. Ce film  didactique  renvoie à une éducation centrée sur la
nécessité d’apprendre à faire ensemble, sur le besoin d’élever les consciences. 
Il se veut outil de transmission pour accompagner les adultes dans l’éducation
des enfants ; et pour témoigner que vivre en paix, en citoyen responsable et
solidaire, nécessite un apprentissage.
http://quelsenfants.lesamanins.com/

POUR ALLER PLUS LOIN


                                                   POUR ALLER PLUS LOIN 
 

https://www.youtube.com/watch?v=uA3lGHdPL3I
:
Isabelle Peloux explique sa démarche pédagogique ( Freinet, Montessori, Steiner
… ) (6mn)
http://www.franceinter.fr/emission-un-jour-en-france-leducation-bienveillante-revolution-ou-pipeau
Isabelle
Filliozat : sur  cette nouvelle
vague  d’education « positive »
(52 mn)
Quelques réactions après le visionnage du film :
1. Un très beau projet, qui apprend à être. Une enfance heureuse dure
toute la vie.
2. Une expérience formidable. Quel équivalent pour les parents ? ne
devrait-on pas les éduquer aussi ?
3. C’est l’école ideale, surtout dans la manière d’apprendre. Apprendre à
apprendre, cela sert toute la vie.
Mais ces élèves sont-ils armés pour la suite dans les institutions scolaires traditionnelles ?
4. On revient à des projets anciens, cela correspond à des activités
faites à l’école il y a quelques années.
5. Quelle énergie pour de si petites structures ! La mettre à
disposition de l’école publique ?
C’est très bien de travailler à réduire les conflits, mais il y a la question
des moyens.
Et cette population n’est pas la réalité de la France, ici on n’a que des têtes
blondes !
6. On a la sensation que les enfants récitent une leçon « il faut
être respectueux »..
7.            
Il est choquant de parler
d’enfants « doués » et d’autres « non doués ». Démotivant
pour les élèves.
Ici, l’expérience repose sur une maîtrise très bonne de la langue française.
Serait-ce applicable pour tous ici ?
8.            
Peu d’informations sur le
devenir de ces élèves. Leur comportement en arrivant au collège : sont-ils
en décalage ? en rébellion ?
9.            
Il y a plusieurs facteurs de
réussite : la langue, les parents derrière, les méthodes, la  personnalité et les qualites pedaogiques de
l’enseignant. Il faut se garder d’être trop réducteur.
Cette pédagogie coopérative  est
nécessaire : une fois adulte, on a aussi besoin d’outils liés au
relationnel.
Mais ces pédagogies sont inadaptées au système scolaire que nous connaissons :
espace, durée des séquences.
Au début l’expérimentation peut passer par des institutions privées ; puis
voir les transferts possibles au public.
10.         
Témoignages
d’institutrices : des débats « philosophiques » se font à
l’école primaire ; On crée dans les écoles traditionnelles des espaces
pour que les enfants puissent exprimer leurs émotions ; Finalement nous
connaissons mal notre école « traditionnelle » dont ce débat semble donner
une vision assez pessimiste.
En fait, au primaire les écoliers ont de l’espace pour s’exprimer, et des
responsabilités dans la classe.
Au collège c’est autre chose. Il y a un fossé entre le primaire et le
secondaire
11.         
Expérience très intéressante
qui met en valeur les vraies transmissions de savoir et de savoir être ;
Cette institutrice devrait former des instituteurs.


12.          
Intérêt des différentes
formes d’intelligence, qui n’est considérée que sous son aspect intellectuel.
13.         
En Europe ou en Asie, des
choix très différents pour la politique scolaire. La Finlande insiste sur la
formation des professeurs, sur cibler les apprentissages, adapter les emplois
du temps au rythme de l’enfant
Présence d’une
institutrice Montessori
, ouverture de
« l’école filante »prévue à la rentrée 2016.
Ophélie secrétaire de l’école filante :
De telles
écoles s’adressent aussi aux parents, avec l’organisation de débats, de
formations pour les accompagner dans l’éducation. Il y a effectivement une
réalité économique : ce sont des projets autofinancés à 100% par les
parents.
L’absence de
conflits peut paraître idéaliste. En réalité, il y en avait sûrement au début
mais les enfants ont acquis les outils pour évoluer sereinement dans la
société. Pour rebondir sur la question ethnique, on peut faire référence à une
expérience menée dans une école maternelle pendant 4 ans à Gennevilliers, ZEP
et zone plan violence. L’étude a montré que ce sont des pédagogies qui
fonctionnent en tout contexte, quel que soit le niveau social des élèves.
Pour
en savoir plus :
→ étude sur l’application de pédagogies expérimentales en ZEP, par
Céline ALVAREZ : http://eduscol.education.fr/experitheque/consultFicheIndex.php?idFiche=8638
Sur le projet d’école Montessori à Nouméa :
Ce projet est né à
l’initiative d’un groupe de parents. 17 enfants de 2 ans et demi à 6 ans seront
accueillis à partir de la rentrée prochaine dans une classe unique, encadrés
par 2 éducateurs Montessori. La mixité des âges est un principe important de la
pédagogie Montessori, ainsi que le libre choix des activités.

Cette pédagogie repose sur un matériel spécifique, sensoriel, mis à disposition
des enfants dans la classe. Les enfants sont libres de se déplacer, dans un
cadre, et d’utiliser le matériel à leur guise. L’éducateur est un guide, il est
en retrait. Il ne transmet pas un savoir, c’est l’enfant qui va chercher le
savoir, à son rythme. En fonction de sa période sensible, ce qu’il est capable
d’apprendre à ce moment-là, il est maître de son apprentissage. Tous les
parents sont impliqués dans l’association, donc 17 couples, ainsi que des personnes
intéressées par le projet.

Pour les 5-6 ans, un agrément
du vice-rectorat est nécessaire, les dossiers sont en cours. L’ouverture par la
suite d’une école pour les 6-12 ans est en projet. Au bout de 5 ans, le
financement public des salaires des éducateurs devient possible.
Pour en savoir plus :
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