Mardi 6 décembre à 18h 00
un film de Youssef Chahine 1997 (2h 15)

 Dans les années 90 le réalisateur, cinéaste égyptien engagé, avait pressenti les dangers d’instrumentaliser la religion à des fins politiques. Les frères musulmans avaient d’ailleurs obtenu la censure de son film précédent “l’Émigré “.

Chahine propose, sous forme de fable, une oeuvre pédagogique dont l’action se déroule dans la Cordoue du 12ème siècle, sur les traces du grand philosophe arabe Averroès.
L’Islam en tant que civilisation va basculer et rompre le fil de l’universel, pour devenir l’islam religion fondamentale.

Ce film remarquable, primé à Cannes, illustre la lutte entre ignorance et savoir ; il explique des raisons profondes de l’embrigadement islamiste de la jeunesse égyptienne de l’époque.

1) d’abord un article récent de Hervé Kempf, rédacteur en chef
de Reporterre :

 https://reporterre.net/Non-merci-Mme-Royal-je-ne-veux-pas-de-la-Legion-d-honneur
2) intéressante contribution d’un journaliste local qui
n’a pu participer à notre débat.

Je suis journaliste indépendant en Nouvelle-Calédonie.
J’ai été formé en France, j’y ai exercé avant de m’installer ici. Ma situation
d’indépendant est un choix qui me permet de faire  mon métier comme je l’entends. Du moins elle
me permet de tendre vers un certain idéal, dans le rythme et le choix des
sujets, car en réalité je suis loin d’être totalement libre.





Il me semblait important de pouvoir intervenir dans le
prolongement de la projection des Nouveaux Chiens de Garde, tiré du travail critique
des Médias du journaliste Serge Halimi. Il s’agit de partager le regard que
j’ai pu construire au gré de mon expérience professionnelle et aussi, dans un
premier temps, au cours de mon parcours universitaire.
Par cette contribution je souhaite élargir
la question de la critique des médias ; et
tenter de poser un regard
plus précis sur la situation de la
presse en N-Calédonie.

La question de la Nouvelle-Calédonie est d’autant plus importante à aborder qu’ici le cadre de travail des
journalistes date d’un autre temps. Nous avons besoin d’un statut reconnu par les institutions. Il doit être
assorti de mesures pour permettre l’exercice de notre profession dans de bonnes
conditions. Mais nous sommes trop isolés et peu nombreux.

Peu nombreux ne veut pas dire absents. Il y a bien des
journalistes  en N-Calédonie. Des
journalistes d’expérience, des indépendants, d’autres qui travaillent pour de
grosses rédactions, et aussi une vague de jeunes journalistes du pays en
formation, notamment au sein de la rédaction de NCTV. Nous aspirons tous à
faire notre travail dans de bonnes conditions d’indépendance éditoriale.
Pour revenir aux Nouveaux Chiens de Garde, il s’agit d’un
travail édifiant sur les liens entre médias et pouvoir, sur la construction
d’une pensée unique véhiculée a travers les médias dominants.
Toutefois, il n’explique pas le problème de « la presse » à lui seul.
Ce n’est qu’un élément de la critique structurelle à porter sur les médias
contemporains.
1 – Connivence et concentration

On peut poser une critique  politique
et intellectuelle de la presse, sur les conditions de la reproduction de
certains discours et idéaux, comme le fait le documentaire projeté.
Cette critique s’applique d’ailleurs très bien à la Calédonie, où les liens entre médias et gens de pouvoirs sont historiques
et ont peu évolué
. Ainsi dans une de ses dernières lettres à la SDJ
(l’association de la rédaction) le propriétaire des Nouvelles  souhaitait qu’elles redeviennent
“calédoniennes” car c’était dans leur ADN. Des titres importants
restent aux mains de partis ou de grandes familles. Demain = Lafleur / Actu NC
ou RRB = les républicains / Djiido est la radio indépendantiste.

Les liens entre pouvoir politique, économique et médias sont une constante dans
le monde entier.

J’ajouterai, très sérieusement, que la N-Calédonie se trouve
dans une situation préoccupante, proche de celle du journalisme de la 3ème
République en France. Elle se caractérisait par une proximité directe,
historique, entre les organes de presse et les pouvoirs économique et
politiques.
La connivence découlait de liens étroits et anciens entre les rédactions, les
journalistes et l’oligarchie.

Après la guerre, et aussi différents scandales retentissants qui ont
décrédibilisé les médias au début du XXe siècle, le journalisme a tenté de se
racheter une conscience. Pour ce faire il a fallu refonder la profession autour
de principes déontologiques. Le sociologue Julien Duval le décrit très bien dans
son livre “Critique de la raison journalistique”.
La déontologie journalistique n’a donc rien d’essentiel : il s’agit d’une
invention récente, qui doit être assortie de mesures pour assurer sa défense.


Premier problème en Calédonie : précisément rien ne permet d’encadrer la
pratique de la profession.
Je passe ici sur les détails. Il faut retenir que le journaliste est rattaché à la convention qui vaut pour les métiers
du commerce…

Bien sûr la déontologie ne garantit pas tout. Sinon il n’y aurait pas de
Nouveaux Chiens de Garde et les salariés d’I-télé ne seraient pas dans la rue
depuis des semaines.
Il existe bien des relations directes entre médias et
pouvoir. C’est le propos du documentaire.
Mais ces connivences obéissent à des règles complexes et subtiles. L’indépendance
des médias ne dépend pas seulement du fait qu’ils soient aux mains de X ou de
Y.

2 – La presse comme produit commercial

La critique intellectuelle des médias,
dans Les Nouveaux Chiens de Garde, doit être complétée par une analyse économique.

La concentration des médias, aux mains de milliardaires, est
la conséquence d’un phénomène plus large. Il faut s’intéresser au moule dans
lequel la presse s’est construite et se « développer». 
Il faut sortir des débats sur les enquêtes fracassantes, les grosses affaires
prestigieuses ; mais sans oublier : la hiérarchisation de ce qui est
prestigieux dans le champ médiatique – Politique, Economie, International –
n’est pas anodine !
Au quotidien, les journalistes n’ont pas besoin de Dassault ou Bolloré pour
produire l’information qu’on nous sert.

J’invoquerai ici le concept sociologique de « corruption structurelle » qui précise : les manipulateurs
manipulent d’autant mieux qu’ils n’ont pas conscience d’être eux mêmes manipulés
(Bourdieu. cf. Questions de Sociologies).

Ce serait trop simple si les idéaux des journalistes n’étaient
menacés que par quelques patrons vendus.

L’une des premières critiques économiques et structurelles de la presse, posée
par Pierre Bourdieu dans son essai Sur la télévision à la fin des années 90, a
produit une levée de boucliers dans la profession, piquée à vif par cette
analyse radicale des mécanismes de la presse.
Notamment Daniel Schneiderman qui a répondu au sociologue par livre interposé
(Du journalisme après Bourdieu). Il a depuis fondé le site arrêt sur images,
qui fait un boulot très intéressant. Mais il s’agit davantage d’une critique
factuelle de la presse.

Les journalistes sont les champions de l’auto flagellation.
Dans chaque rédaction, on croise le collègue remonté contre son journal. En
réalité la critique radicale de la presse désenchante et dérange profondément.
IL remet en cause le mythe des patrons voyous face aux journalistes porteurs
d’une mission supérieure.
Y a t il une réelle différence entre un patron de presse
milliardaire et des petits patrons de presse de province (de plus en plus
rares).
La concentration des
médias n’explique pas tout.
J’ai rejoint l’aventure d’un magazine mensuel
poil à gratter en France pendant deux ans. Je l’ai quitté écoeuré par cette expérience
vécue auprès de collègues aussi assoiffés de « vrai journalisme » que
moi.
Au passage, j’y ai appris qu’il n’y a
pas de réelle indépendance de la presse sans indépendance économique
.

La critique radicale des médias pense d’abord la presse moderne comme une
industrie, ou plutôt un commerce. Les
annonceurs
pèsent au moins 80% des revenus des journaux généralistes à fort
tirage (loin devant les ventes).
Les médias alternatifs sont limités à
des économies de niche avec peu d’écho, souvent condamnés à prêcher une poignée
de convaincus.
(Notons que la presse satirique et irrévérencieuse : Le Canard Enchaîné ou
Le Chien Bleu, ce sont deux journaux qui s’affranchissent des annonceurs et ont
la capacité de toucher largement).


Bref la presse est pieds et poings liés à un modèle
économique dont la plupart des journalistes ne questionne même pas les règles
du jeu. En ce sens l’on peut se demander si la presse est réellement un
contrepouvoir.
L’indépendance se mesure d’abord au regard de sa santé financière.
Elle ne peut faire l’économie d’une analyse des mécanismes de concurrence, qui
montre que multiplier les publications ne
crée pas forcément plus d’infos…



C’est particulièrement vrai en Calédonie. Le marché est
petit. L’émergence de médias (et autres services) sur Internet capte des
publicités et donc des sources de financement pour les titres en place. Une
baisse de l’activité économique ces dernières années accentue encore les
phénomènes de concurrence.

Dans ce contexte, les medias se prêtent parfois à des pratiques totalement contraires à
la déontologie.
Phénomène d’autant
plus violent en Calédonie qu’il n’y a aucun garde fou.

Maquiller des publireportages en articles ou faire écrire des
articles qui correspondent à l’annonceur qui a acheté une page en face est très
courant dans certaines publications.
Cela peut aller jusqu’à faire travailler des gens non formés
et sans conscience journalistique qui accepteront de travailler moins cher ou
de fournir un contenu moins rigoureux.
Se voir retirer un budget pub pour une photo ou une info qui ne plait pas à un
annonceur fait réfléchir même une très grosse rédaction…
Certaines entreprises (ou groupements d’intérêts) ont un pouvoir direct et
énorme sur les titres de presse qu’ils financent – j’ai eu connaissance de cas
très précis en N-Calédonie.
Voilà des contraintes très concrètes s’exerçant sur le
métier de journaliste au quotidien, de façon souvent implicite. Voilà pourquoi
dans la réalité, en dehors d’éventuelles affaires qui toucheraient directement
ses intérêts (cf. récemment Bolloré à Canal +), le patron de presse n’a jamais
besoin de passer un coup de fil à ses rédactions.

La réalité de notre métier c’est la
course au financement.
Comment regagner du lectorat – et donc des cerveaux disponibles pour les
annonceurs ?
A coup d’études montrant ce que « les gens » (ainsi qualifiés dans
les rédactions) ont envie de lire.
Il faut de l’info positive, du sport et des faits divers parce que c’est ce qui
marche.
Mais ces études n’analysent que ce qui est déjà proposé aux lecteurs ! Le
succès du Chien bleu et des revues satiriques à fort tirage montre que ces
arguments tiennent mal.


La presse, un produit commercial vendu comme un autre ?
c’est aussi ce qu’il faut analyser.
Penser une presse
libre c’est aussi penser sa viabilité économique.



Ce point est essentiel pour la déontologie, qui doit poser
que le journalisme n’est pas une
activité commerciale comme une autre 
; et adapter en conséquence la
législation et poser des gardes fous.


3) Quelles pistes de
travail en Nouvelle-Calédonie ?
Après la seconde Guerre Mondiale, la Presse avait posé un
cadre déontologique, assorti d’un cadre juridique et de dispositions pour le
faire respecter.

Il s’agit principalement d’un système complexe d’aides à la presse versées par
l’Etat, avec une commission professionnelle qui détermine les journaux pouvant
prétendre – ou pas – à ces financements !
En retour, le travail des journalistes doit être respecté par les entreprises
de presse. Cela implique les conditions de travail et de rémunération ; et
aussi des règles pour protéger les plus précaires : les journalistes en
recherche d’emploi et les indépendants.

Ce système de Métropole est loin d’être parfait. Il aurait besoin de se
réinventer pour mieux s’adapter aux évolutions du métier ces dernières années,
avec l’émergence de nouveaux médias, les règles imposées par l’explosion du
numérique et d’Internet.

La situation calédonienne est plus simple puisque tout reste à faire… La
déontologie et les textes de loi sur la protection des journalistes hérités de
la Métropole existent a priori. Mais rien ne permet de les faire appliquer.

Peut on seulement être certain qu’une législation saurait
reconnaître Qui exerce le métier de journaliste, en l’absence de commission
professionnelle et de journaux identifiés comme médias journalistiques ?
Avant même l’attribution d’une carte de presse, le journaliste est dans la Loi
Française celui qui exerce régulièrement une activité pour des titres de
presse.

Je le disais en préambule, nous sommes peu nombreux, et pas organisés
collectivement. Nous sommes noyés sous les charges de travail et le devoir impératif
de « gagner notre vie ».

Il faudrait pouvoir constituer un petit noyau de personnes motivées pour poser
les bonnes questions et avancer… Cette tâche concerne autant les journalistes
que l’ensemble de la société civile.

Théo Rouby
Journaliste-Photographe indépendant

Les nouveaux chiens de garde   Compte rendu du débat


Int1 : D Face à ce diagnostic sur les médias, les réactions ? Que peut on faire ?

Int2 : L  Ecrire un journal, chacun un article par semaine…

Int3 : J1 La situation décrite par le film ressemble à la situation locale quant aux liens entre la presse et le monde économique. Ici le monde de la presse vit de la publicité. La presse est inféodée aux annonceurs publicitaires.

NC1ère c’est différent, c’est de l’argent public ; RRB et radio Djido sont des radios associatives.
Le monde politique calédonien a cadenassé le paysage audiovisuel et celui de la presse écrite.
Les publications participatives sont intéressantes ; mais il se pose des problèmes de taille critique, de format, de papier surtout dans la presse écrite.
De plus le métier de journaliste repose sur la confiance et des méthodes rigoureuses,
Donc ces publications participatives sont problématiques.

Int4 : J2 En NC aucun cadre déontologique n’existe pour la profession.
Les annonceurs contribuent au financement à 80% dans les journaux.
Les publireportages ou les reportages pour mettre en valeur l’annonceur foisonnent.
Il faudrait poser les bases pour qu’un journaliste puisse travailler en toute liberté

Int5 : J1  En NC, une seule délibération du Congrès à propos des journalistes : on a supprimé le lien de subordination entre patron de presse et journalistes pour que les patrons ne payent pas la Cafat. Aucun texte n’a été adopté pour promouvoir l’indépendance du journaliste

Int6 : D  Lors du rachat des Nouvelles en 2013, pourquoi ce départ de nombreux journalistes

Int7 J1 Le principe pour un journaliste, c’est de partir s’il n’est pas d’accord avec la nouvelle ligne éditoriale, ce qui revient à un licenciement ; mais c’est seulement en cas de changement de majorité des actionnaires que les journalistes peuvent faire jouer cette clause

Lors du rachat par Jeandot et Bretz une journaliste préparait un article sur Z (un élu important) ; alors que l’article n’était ni terminé et ni soumis à relecture, elle a reçu un coup de fil disant que cet article ne plaisait pas…
L’ancien propriétaire Hersant n’était pas un saint mais il n’avait que les Nouvelles comme point d’ancrage en NC; alors que le nouveau groupe est proche des groupes d’affaires locaux, il a davantage d’intérêts économiques en NC

Int8 : D faudrait il un nouveau média, journal ou site ? il y a eu « les infos »., il y a le Chien Bleu mensuel , Le cri du cagou sur Web… mais on connaît mal ce qui existe

Int9 : J1  Sur NC1ère les documentaires sont faits par des boites de production et il n’y a de journalistes que pour les infos. Pour des raisons d’économie.
Int10 : D Cette pensée unique fabriquée au moule des intérêts dominanlts, conduit à pouvoir
– soit démolir, marginaliser une personne ou un mouvement s’il est « hors cadre » ; par exemple trop anti UE (UPR : on le voit très peu alors que son site est très visité) ;
– soit occulter des événement essentiels ; comme le silence des médias sur le TAFTA (pétition de plus de 3 millions de signatures) ; puis le CETA dont on ne nous parle qu’à la fin, sous l’angle d’un petit bloqueur wallon – pendant qu’on nous gave de faits divers ..

Int11 : N  comme outil de manipulation, il faut signaler les sondages publiés par les médias ; ils sont financés par de grands groupes économiques

Int12 : L  Le poulpe est aussi intelligent que l’homme mais la maman poulpe meurt à la naissance de son petit et ne peut donc rien lui transmettre. C’est différent pour les hommes qui apprennent du passé.
C’est dommage qu’on soit si peu nombreux dans un travail de journalisme. Internet permet de recouper les informations. C’est indispensable pour la démocratie.

Int12 : F L’ONG PEW a financé un documentaire ; on devrait le passer à Ciné-citoyen pour montrer comment on peut manipuler les gens en faisant parler un pseudo scientifique, en répétant des messages en boucle…

Int13 : N  Il y a ces experts qui sont partie prenante, en conflit d’intérêts ; il faut savoir d’où vient l’information, c’est parfois un copié collé au service d’une finalité cachée

Int14 : M  Sondages, dans son livre « le moment est venu.. » De Villiers expose comment il a été aidé par un homme d’affaires qui a acheté les sondages en vue de faire croitre son score: ainsi il a pu exister en passant à plus de 5% pour finir à 12%.

Ce qui laisse beaucoup à penser sur les résultats des sondages que l’on vous assène  !
Au vu des sondages et des temps de parole actuels, on peut le prédire : Juppé sera élu !
En 2007 Ségolène a été promue pour le PS par l’oligarchie, qui la considérait comme meilleure candidate… pour perdre contre Sarkosy. !

Int16 : R  Une note positive : une femme journaliste, Aude Lancelin, vient de publier un livre « le monde libre » dénonçant la mainmise des financiers sur les titres qu’ils possèdent. Elle raconte comment elle s’est fait débarquer

Int17 : J1  Ce sera la nouvelle experte dans les prochaines émissions …

Il y a déjà des modèles qui fonctionnent comme Médiapart ou « le Monde diplomatique ».
La question à toujours se poser : bien identifier la source

Int18: D  Un autre problème c’est la saturation.
Il faut faire le tri des informations sur des critères pertinents, recouper avec d’autres.
Il faut mutualiser des échanges d’infos sur des sites. Mais ça prend du temps

Int19 : X    étudiants, on disposait de journaux gratuits, moi je lisais Libération et le Figaro.

C’est une façon simple de se faire une opinion.

Int20 : D Une étude montre que les résultats électoraux sont en relation avec les temps de parole accordés aux partis. Il existe donc une reconnaissance médiatique qui valorise les candidats. Intéressant de comparer à la fréquentation mensuelle des sites : des surprises, on constate l’écart entre les choix des journalistes et ceux des citoyens.
Deux sites à signaler parce qu’ils sont ostracisés par les médias dominants
– Egalité et Réconciliation,   le plus fréquenté, recueil d’articles d’origines diverses
– celui de l’UPR, site politique n° 3 en fréquentation
Il y a aussi Les Crises, peu connu, mais très intéressant

Int21: C  en cours d’histoire nos professeurs nous obligeaient à lire un livre de droite et un de gauche sur un événement comme la guerre pour se faire une idée

Int22 : N  On en arrive à créer des hommes politiques en préparant le terrain, en distillant articles et sondages et puis hop il devient présidentiable ! je pense à Macron

Int23 : J3  D’après le film, il faut un journalisme de référence, qui crée et fonctionne par ses réseaux. Le journalisme est lié au monde économique et social. Donc il est difficile de faire un boulot honnête. Ce qu’on appelle « référence » mérite qu’on y réfléchisse.

Int24 : Il est très important qu’internet reste libre

Int25 : L Même prévenus, on est manipulés par la publicité (dentifrice..)

Il faut fonctionnariser pour éviter les dérives. Dans le public tout le monde sait ce que gagne l’autre, pas dans le privé. Avec un revenu de base, on pourrait écrire des papiers tout le temps.
Soral glorifie Le Pen, je ne vais ni explorer son site ni l’empêcher d’exister ; comme disait Chomsky « préserver la liberté d’expression »

Int26 : D  Erreur, aller voir E et R : ce n’est pas un site pro Le Pen, ses sources sont diverses  etc..

Int27 : O Celui qui reçoit l’info doit être curieux, regarder les différentes sources de communication et comment elles sont perçues.
Le succès de Coca Cola repose à 70% sur la communication et à 30% sur le produit.
Pour aller plus vite on peut lire les titres d’articles afin de mieux cibler. Soyons des consommateurs actifs. Dans plusieurs secteurs les revues de presse représentent un vrai métier

Int28 : C  j’ai répondu à une offre de journaliste sur internet. On me proposait d’écrire un article en m’aidant d’un logiciel qui permettrait à ma phrase, grâce à une mise en place adéquate de synonymes pour chaque mot clef, de se démultiplier et de créer ainsi une dizaine d’articles répertoriés par les moteurs de recherche sur différents sites d’infos.
C’est une façon actuelle de créer de l’information et de provoquer du trafic pour la mise en place de publicités.

Int29 : D2 Il y a aussi les flashs, copie conforme de ce qu’on trouve sur le site concurrent.

Int30 : D2 Il faut être acteur de recherche d’infos, savoir ce qu’on cherche. On n’a jamais été aussi bien informé : on peut assister à des conférences qu’on peut recouper avec des gens passionnés par leur sujet.

Int31 : L  Il y a même des livres en libre service

Int32 : R  Quand je cherche des infos sur internet, au bout d’un moment je ne sais plus où je vais j’absorbe trop de choses. En lisant « le canard enchainé », j’arrive à digérer ces infos

Int33 : C ma fille m’a rapporté un énorme livre qui traite de façon agréable quelques sujets mais à fond. C’est une façon de s’informer intéressante.

Int34 : retour sur PEW Cette fondation qui gère le parc nautique de la mer de Corail de NC se sert de la privatisation des océans pour faire beaucoup d’argent – nodules métalliques, poissons, pétrole.

Pour mieux savoir à quoi s’en tenir, voir le site « Prometheus » dédié à la transparence des ONG (PEW, WWF…) c’est assez étonnant (http://www.fondation-prometheus.org/wsite/)

Int35 :   O  Il faut préciser qu’une aire marine « protégée » a pour objectif principal de la suivre, de l’évaluer et de la protéger par des contraintes spécifiques à son exploitation.
D   Merci à tous, on va s’en tenir là… Vive les Médias Alternatifs !

Débat ré-écrit par CA et DG : n’hésitez pas à nous écrire pour rectifier si le rendu de votre intervention n’est pas reflété

Mardi 8 novembre à 18h 00
Auditorium de la Province Sud

Les médias se proclament “contre-pouvoir” indépendant, objectif, pluraliste..
Pourtant la grande majorité des journaux, radios, chaines de télévision appartient à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir.
D’où multiplication d’informations pré-machées, d’intervenants permanents, d’affrontements factices, de renvois d’ascenseur.

En 1932 l’écrivain Paul Nizan publiait “Les chiens de garde” pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi.
Aujourd’hui les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques nouveaux évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social.

Avec humour, à partir d’exemples concrets, Les nouveaux chiens de garde illustre ces dérives. Il pointe les menaces croissantes pour la démocratie d’informations produites par des groupes du CAC 40 et perverties en marchandises.