Cholestérol, le grand bluff est un film ( 1h23) réalisé en 2016 par Anne Georget et produit par Quark Productions et ARTE G.E.I.E.,
Ce documentaire décrit comment le cholestérol a été érigé en coupable idéal des maladies cardio-vasculaires par une série d’approximations scientifiques, et par les intérêts économiques conjoints de l’industrie agroalimentaire et des laboratoires pharmaceutiques. Pour dénoncer cette construction dogmatique la réalisatrice donne la parole à des chercheurs en médecine, des cardiologues, des journalistes médicaux et des nutritionnistes.

Une enquête exceptionnelle!

Cowspiracy : Compte rendu du débat mardi 11 juillet 2017

(Quentin Co-Président de l’asso Vege.nc, Ludmilla  Naturopathe,  Aymeric Témoignage personnel)

Di : Vos remarques après ce documetaire choc ?

A : C’est un film végétalien et je regrette une approche qui culpabilise. DOIT on  absolument devenir végétalien ?
Entre consommer à l’américaine et consommer végétalien, on peut discuter, et manger moins de viande.

Di Peut on préciser ces concepts : végétalien, végétarien, vegan ?

Q Végétarien : ne pas manger d’animaux, mais leurs dérivés : œufs, lait…
Végétalien : ne manger aucun produit d’origine animale,un degré plus loin
Le véganisme : une philosophie non violente qui considère l’animal comme un individu ; peut-on s’autoriser une oppression sur un être qui souffre ?

Ici en NC, 96% de la surface agricole utile est dédiée à l’élevage bovin pour produire 6-7000 tonnes. A comparer au peu de surface restant disponible pour l’agriculture…
En végétalisme strict, il serait possible de nourrir la planète même si sa population augmente encore

J : c’est aussi une philosophie américaine, elle diffère de la relation des français avec l’aliment. Nous aimons goûter, déguster,.. La gastronomie française est une de nos exceptions culturelles

Pierre : Y a t il des restaurants végétariens sur Nouméa ?

Q : A la baie des Citrons, il y a le Relais de la BD ; et un à la place des cocotiers Neabold, ça se développe. Les américains sont en avance sur la gastronomie végétalienne et les mouvement en faveur des animaux.

B : la Gastronomie française appartient au patrimoine mondial

G : On peut faire une planète durable à terme. Ne pas se sentir culpabilisé par certain discours, car on nous montre qu’on peut protéger la planète.  C’est bien, et j’essaie de changer mes habitudes petit à petit. C’est possible de conserver des saveurs connues avec des recettes végétaliennes. Chez une amie végétalienne je mange aussi bien qu’au restaurant.

Ce documentaire me fait comprendre que si je peux arriver à diminuer cette part de pollution, ce serait bien.

Ludmilla : Il faut avoir conscience de la nécessité d’un délai pour changer son alimentation, peut être deux ans.
La naturopathie, végétarien, végétalien .. c’est juste un choix personnel, sans risque de problème de santé, sans perte de saveur.
Chez les végétaliens le microbiote est anti inflammatoire, et cela peut être un remède à certaines pathologies.
Santé : mieux vaut être accompagné par un naturopathe ; ne pas oublier de prendre la B12

Aymeric : La santé est au cœur de chacun. Il y a 7 ans, suite à un choc émotionnel, j’ai développé une maladie auto immune ; J’ai été touché par le psoriasis et une polyarthrite rhumatoideje ne pouvais plus marcher, ce fut un vrai tsunami.
On m’a proposé des traitements classiques, inefficaces, (des auto stabilisateurs) que j’ai fini par rejeter.
J’ai du changer mon mode de vie, de pensée.
J’ai passé six mois de ma vie à 3000 mètres d’altitude, je suis devenu Vegan par obligation, cela correspondait à ma démarche éthique.
J’ai fait beaucoup de méditation.
Depuis cinq mois je ne prends plus rien, Je me considère guéri, j’étais sportif je le redeviens .
J’ai décidé de devenir blogueur pour partager mon expérience et mes connaissances, je vous invite à consulter ma page facebook «  une alternative naturelle ». J’y ai tout exposé ce que j’ai appris sur moi, mais c’est une démarche propre à chacun d’entre nous.
Ce film a été une révélation.

D : Je ne trouve pas ce film culpabilisant mais factuel. Et Je n’imaginais pas l’ampleur de la pollution et de l’impact de l’élevage industriel.
Ne pas dire « il faut devenir végétalien ou végétarien » mais plutôt « réduisons le plus possible notre consommation animale ».

Aymeric : Oui, faire cette démarche, c’est se prémunir de la maladie.
On n’a aucune traçabilité de ce qu’on nous propose de manger.
Je mangeais bio, je ne buvais pas, je ne prenais pas de drogue ; et je suis tombé malade .
Prenez soin de tout ce que vous mangez, c’est fondamental, autant pour les animaux que pour notre vie. On parle des pesticides sur les végétaux mais les animaux accumulent aussi les pesticides. On se prend les doses démultipliées par les animaux.

Bri : c’est vrai ; après des problèmes de santé en l’an 2000, je me suis mise à faire attention à mon alimentation. Je ne mange plus de viande.
Je mange beaucoup d’amandes, noix, noisettes, huile d’olive et de jus de légumes. Depuis, j’ai une forme extraordinaire.
Quand je suis invitée quelque part et qu’il y a de la viande et du poisson, le lendemain Je ne me sens pas bien, alors je fais une cure de fruits et légumes. Et ma façon de voir la vie a changé.

E : Les extracteurs de légumes ok ; l’idéal : faire sa permaculture.

Bru : Pour revenir sur les régimes, c’est une évidence : manger moins de viande est une bonne chose. En toute logique, on doit manger ce qui est autour de nous. On ne peut dire qu’il existe un régime idéal
On doit mener une recherche personnelle et faire confiance à nos instincts

Q : L’alimentation c’est un choix. Toutes les nouvelles études montrent que végétaliens et végétariens sont en meilleure santé que les omnivores. C’est dans les graisses animales qu’on trouve les plus grandes concentrations toxiques. Un régime végétalien bien construit est profitable parce que le biotope devient anti inflammatoire

Raf : Je suis omnivore, et je suis horrifié d’apprendre l’importance du réchauffement de la planète du à l’élevage intensif.
ça me fait réfléchir sur mon alimentation mais aussi sur l’omerta des organisations écologistes qui refusent d’en parler.
Combien d’entre nous, ce soir, le savaient déjà ?
Ce serait bien de continuer à diffuser ce genre de film.
Et je vais aussi réduire ma consommation de viande .

Q : Le film peut être ressenti comme « culpabilisant » mais tous les chiffres qu’il donne sont validés par des études mises sur le site.
En fait l’alimentation touche quelque chose d’intime, de profondément ancré en nous. Les gens ont peur de se priver de quelque chose qu’ils aiment ; mais les papilles gustatives se renouvellent !
Au fait, pourquoi on mangeons de la viande ? ça fait réfléchir dans le sens inverse sur nos relations avec les animaux

Al c’est une enquête bien menée, progressive, avec des chiffres froids.
J’ai entendu dire « c’est un documentaire américain sur les américains » mais c’est le même chose en France pour les impacts de l’élevage.
Je suis contre l’utilisation des OGM : en France 4 millions de tonnes de produits OGM pour nourrir le bétail sont importés.
En Occident 90 kg de viande par personne par an. Aujourd’hui, beaucoup de produits disponibles, c’est un stock qui ne se tarit pas avec une énorme part pour la viande et les produits laitiers.
Ce sont ces facteurs combinés qui causent ces déséquilibres

M E : est ce qu’un droit de réponse a été demandé par Greenpeace ?
Q Ces dernières années, on en parle un peu plus. Mais toujours pas un mot sur sa page d’accueil des ravages dus à l’élevage intensif

Od: Documentaire très intéressant.
Je m’informe beaucoup sur ce thème ; c’est vrai qu’ il faut diminuer la viande, je suis de plus en plus consciente de toute cette problématique. En NC je trouve qu’on a de bons légumes.
Mon fils souffre d’une spondiarthrite depuis 20 ans. Il a tout abandonné après le rhumatologue. L’expérience d’Aymeric m’intéresse.

Col : Un point à souligner : la puissance de ces lobbies qui ont tué plus de 1000 personnes qui s’opposaient à la déforestation au Brésil ! On n’a pas très envie de protester quand on risque sa vie…
L’information n’est pas donnée par les grands médias, par la télé…
On peut s’informer peut être par internet encore qu’il faille vérifier.

Di : rappel, on peut toujours apporter des précisions en commentaire, en dessous du compte rendu du débat.

X : Quand on touche à l’alimentation, on touche à notre identité et à du très intime. Il y a des centaines de profils sur l’omnivore. Je suis flexitarien sans régime typique. Aux USA pour la médecine le végétalisme est un danger – contrairement à ce film.

Bri : Oui il y a 7 milliards de profils. Agriculture comme Santé sont de grosses affaires. Au niveau des lobbies pharmaceutiques, voir pour les vaccins les lois qu’on nous met en place.
Il faut se nourrir comme son corps le ressent et il faut écouter son corps.
Mais quand l’argent entre en jeu, c’est différent. C’est effarant de jeter la nourriture à cause des quotas.

Q :Les végétaliens mangent tous de façon différente. Statistiquement en réduisant la consommation de viande et de lait, on ne peut se faire que du bien. Il faut alors expérimenter grâce au corps. Après un an et demi j’ai pris une méga claque en mangeant du poisson cru

Di :  manger moins de viande, manger mieux, ok pour la démarche ; mais elle est reste individuelle et a ses limites.
On peut aussi soutenir les associations qui sont dans cette optique. A plusieurs on est fort.
Faire prendre conscience autour de nous ; mais Je n’ai pas osé inviter le syndicat des éleveurs…

M : j’ai arrêté la viande depuis 6 mois et ça a été très simple .
N : ça prend du temps : d’abord tester sur soi et voir ce qu’il y a de bien .

Di : le film, d’abord un constat révélateur et déprimant, devient motivant dans la 2ème partie car il montre qu’on peut réagir.

R : c’est trop de travail, trop de temps, de faire la cuisine végétalienne
Q : pas d’accord : c’est aussi facile de faire poëler des carottes que des lardons. Dans le crudivorisme c’est très facile.

FIN DU DEBAT : A LA PROCHAINE !