La Montée des Gros

Mercredi 29 novembre à 18h 00 :
à l’auditorium de la Province Sud
un documentaire de Denis Pinson et Laurent Jacquemin (52 mn, 2015)

Entrée libre et gratuite pour tous
avec le soutien d’Archipel Production

L’Océanie, paradis sur Terre. Mais, sous le soleil et les cocotiers, la vahiné a aujourd’hui bien changé …
L’obésité est partout, ou presque, dans les îles du Pacifique. Au top 10 des pays les plus touchés par cette maladie dans le monde, 9 sont des petits états insulaires du Pacifique.
Histoire, culture, environnement alimentaire sont autant de facteurs qui ont contribué à rendre ces populations en surpoids. Loin d’être un problème individuel, l’Océanie doit à présent faire face à ce phénomène de masse, aux retombées économiques et sociales lourdes de conséquences.
En suivant Loïc et Rémy en Nouvelle-Calédonie, Adrienne et Camélia en Polynésie Française ou le Pasteur Ma’afu à Tonga, le film « La montée des gros » alerte sur le sujet et tente de comprendre pourquoi le physique des Océaniens a si brutalement changé.
Sommes nous face à notre déclin ou à l’aube d’un grand changement essentiel ?

    1. Insoumises : Compte-rendu du débat
      Marie Paule Robert responsable du Relais entre 2007 et 2012
      rappel : l’Europe a aussi connu sa période obscurantiste. Actuellement, en Nouvelle Calédonie,
      où en sommes nous ?
      Les violences envers les femmes sont importantes : 1 sur 10 en France, 1 sur 4 en NC …
      Au Relais, mise en place d’une équipe pluridisciplinaire comprenant des Psychologues Cliniciens avec compétences spécifiques complémentaires, une
      Juriste, une Art thérapeute, une Sophrologue, des Educateurs pour l’accueil puis le suivi des victimes, mais aussi pour la prise en charge des auteurs de violences : ce dernier point est essentiel.
      Car il ne suffit pas de s’occuper du symptôme, il faut travailler les causes de la violence .
      Trois racines à ces violences : sociologiques/ethnologiques ; criminologiques ;et familiales. Ce
      tte dernière racine est certainement celle qui ronge tous les auteurs .
      Il faut arriver à la compréhension profonde du phénomène et entreprendre une vraie démarche thérapeutique . Sur des centaines d’hommes violents suivis par le relais , tous ont fini par faire apparaître des blessures profondes et graves ; si on ne les traite pas, la récidive est assurée..

      L’approche systémique est un excellent outil pour ces problématiques .
      Avec cette approche
      nous avions de bons résultats.

      Plaintes en Nouvelle Calédonie : Par courrier adressé en octobre 2008 à tous les commissariats et gendarmeries ainsi qu’aux partenaires le procureur de la République a signifié clairement la fin de la « main courante » sans valeur juridique, et demandé d’enregistrer les plaintes .
      Il a fallu aussi gérer l’hébergement, souvent en urgence . Le foyer Béthanie accueillait les victimes avec ou sans enfants . Cette situation injuste nous a amenés à travailler avec la RAPSA pour l’accueil des auteurs .Première étape : 8 lits à la disposition du Relais pour des auteurs en situations de suivi psychologique . Puis construction de studios toujours au sein de la RAPSA .

      P ok mais au risque d’être mal perçu, je dirai qu’ il faut admettre que la majorité des actes graves de violences concerne davantage une ethnie, et est en relation avec l’alcool.

      B Non, la violence touche toutes les catégories de population, et l’alcool n’est en réalité qu’un déclencheur.

      D Pour un débat constructif, acceptons le politiquement incorrect  ; il y a des statistiques officielles et incontestables; et l’alcool est un déclencheur dont beaucoup de victimes se passeraient volontiers
      Le travail de cette équipe du Relai
      s a été remarquable ; et aujourd’hui, qu’en est il ? on aimerait bien entendre un responsable actuel

      R Nous l’avons contacté et il nous a demandé une invitation officielle pour participer ; ainsi fait, mais personne n’est venu…

      B Soyons clairs : tous les outils juridiques sont en place ; ce qui manque : une volonté politique forte

      P On ne peut nier que la situation des femmes canaques en tribus est particulièrement difficile.

      MP La violence en milieu Océanien est très visible parce qu’elle est surtout physique, mais n’oublions pas les violences psychologiques feutrées qui font de terribles dégâts ( dévalorisation permanente , séquestration , viols conjugaux , …..)

      Véronique Mollot-Lehoullier : représentante du Vice Rectorat, pilote du comité des 3E (Education à l’Egalité à l’Ecole) et représentante de la LDH-NC
      Dans le cadre du projet éducatif calédonien , de nombreux dispositifs sont mis en place en établissement scolaire pour lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination et en particulier pour installer une réelle égalité filles-garçons : un protocole de lutte contre le harcèlement a été élaboré par le vice rectorat, une instance inédite a été créée, qui regroupe personnel éducatif et personnes de la société civile, le comité des
      3E ….
      On forme les professeurs mais aussi des élèves à repérer des signes discriminants voire de détresse, à trouver les mots justes, à savoir à qui s’adresser ; pour faire évoluer les mentalités, apprendre à porter un autre regard sur soi et sur l’autre, renforcer le respect mutuel.
      Et je précise qu’à la LDH-NC, il existe une «commission genre » dont les réflexions et propositions sont portées au plus haut niveau sur le Territoire et indiquent bien que toutes les communautés sont concernées

      Fara, au nom de Femmes en colère et de l’UFFO
      femme canaque, originaire de Maré, je n’ai pas subi de violences, mais il y en a sur les femmes, et plus qu’avant ; pour l’analyse, on ne peut se dispenser de revisiter l’histoire de notre pays dont la colonisation s’est faite aussi avec de grandes violences

      Utile aussi de se reporter à une enquête sur l’insertion des femmes calédoniennes dans le monde du travail. Les femmes européennes sont mieux loties ! Et dans les squatts il existe une terrible violence économique..
      A signaler la CEDEF Convention pour l’Elimination des Discriminations envers les Femmes

      Pour Femmes en Colère, la 1ère violence est celle d’élus politiques qui devraient pourtant être exemplaires ; certains n’ont pas vu leurs mandats renouvelés, nous nous en réjouissons
      RV Samedi 25 novembre de 9h à 11 h au
      marché muncipal (et non au kiosque à musique) :
      pour interpeller les autorités et d’abord le Congrès sur le cahier de revendications qui a été déposé et est resté sans suites pour le moment alors qu’il nous a été promis un débat public sur ce thème

      C lit des statistiques montrant que les salaires des femmes progressent moins vite que ceux des hommes : reflet d’une discrimination qui perdure malgré tous les beaux dicours

      X regrette que les causes profondes de ces violences ne soient pas correctement analysé

      H par expérience, à toute violence correspondent toujours Souffrance et volonté de Domination, qui sont de plusétroitement liées ; voila qui explique l’essentiel, ensuite il faut appliquer ce schéma aux situations particulières ; ce n’est donc pas au fond une question d’ethnie ni d’alcool

      VL il importe de travailler sur l’estime de soi, pour les unes comme pour les autres

      F Mesdames, pour avancer, il nous reste à déconstruire le vieux monde fabriqué par les hommes !

 

Documentaire écrit par Éric Guéret et Frédérique Menant – Réalisé par Éric Guéret – 145 mn –

PRÉSENTATION PAR LE RÉALISATEUR :

“Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits”, annonce l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.

Mais selon que l’on est un homme ou une femme, la liberté, l’égalité, la dignité et les droits ne sont pas les mêmes. Cette réalité, elle aussi, est universelle. Que ce soit dans les sociétés les plus traditionnelles ou dans les plus modernes, dans les peuplades reculées ou dans les conseils d’administration des multinationales, les femmes sont placées en situation d’infériorité.

En un mot, la moitié de l’humanité vit dans la soumission et l’oppression. Souvent, c’est au nom de la tradition que les femmes sont soumises, cachées, mutilées, échangées, privées de leurs droits ou violentées. Derrière le paravent des coutumes et des habitudes, la “tradition” sert d’alibi pour maintenir une domination et écarter les femmes du pouvoir. Pour y résister, certaines ont décidé de se lever et de protester. Quels sont leurs combats ? Comment s’y prennent-elles ? Quelles résistances rencontrent-elles ? Ce film propose de répondre à ces questions en s’attachant au combat de cinq femmes extraordinaires à travers le monde, cinq “insoumises” – Ranjana Kumari en Inde, Kadidia Sidibé au Mali, Nebahat Akkoç en Turquie, Siriporn Skrobanek et Khun Nee en Thaïlande -, et d’associations comme L’Escale, en France.

Au cours de plusieurs voyages, nous les accompagnons sur le terrain au sein de leurs associations, auprès des femmes pour lesquelles elles se battent et qui, à leur tour, se lèvent, s’organisent et se battent contre les oppressions qu’elles subissent. Rien n’est inéluctable. Là où les combats sont menés, les injustices reculent. La lutte de ces femmes remarquables constitue l’essence de ce film.

Alors, soyons insoumis à notre tour. Nous ne sommes pas naïfs : faire un film ne changera pas le monde, mais il nous invite tous à changer de regard, à interroger la place que les sociétés, des plus traditionnelles aux plus modernes, laissent aux femmes. Car si les violences perdurent c’est que les sociétés le permettent.

Éric Guéret
Réalisateur

 

Bande Annonce : https://www.youtube.com/watch?v=EB-UiS8VxeE