WHAT THE HEALTH ! 

(traduction… courtoise : Quelle Santé !)
en partenariat avec l’association VEGENC

entrée libre et gratuite à 18 H à la FOL (espace Taragnat)

 

Annoncé comme «Le film de santé que les organismes de santé ne veulent pas voir», c’est la suite de « Cowspiracy » du même réalisateur.
Le fim montre Kip Andersen interrogeant des médecins et d’autres personnes sur l’alimentation et la santé. Andersen contacte aussi des représentants d’organismes de santé, leurs réponses le laissent insatisfait.
À travers d’autres entretiens, il examine les liens présumés entre les industries de la viande, des produits laitiers et pharmaceutiques, ainsi que diverses organisations de santé.
Thèse  : les problèmes de santé graves sont une conséquence de la consommation de viande et de produits laitiers, ce que des conflits d’intérêt conduisent à dissimuler.

Notre Avis :
c’est un documentaire controversé : on peut reprocher le parti pris de l’auteur et des affirmations catégoriques. Faut il pour autant rejeter toute cette démarche  qui a le mérite de questionner certitudes et habitudes alimentaires ..
L’intérêt de cette séance repose donc autant sur le film que sur le débat qui suivra… Pour l’alimenter, voici un lien exposant « faiblesses » et atouts

 

SACRE VILLAGE ! mardi 10 juillet
Compte rendu du débat


Intervenants

– Les adhérents 😉

– Ariane Hervouet : Pdte Association SEL Fleur de niaouli
Rencontre avec le S.E.L Fleur de Niaouli
– Julien Lebreton
pionnier de transition
– Loic Martin-Cocher :
manager du cluster Synergie
synergie.nc@gmail.com   http://synergie.nc/fr/
– Gaby Levionnois :
NeoFood
https://www.pacificfoodlab.org/
https://www.pacificfoodlab.org/actualites/8-mars-2018-les-cantines-unisson-premiere-nouvelle-caledonie

Excusés
Carole Damiens : une cantine responsable
Jardins municipaux de Nouméa

( Rappel prélable des règles de prise de parole par Didier )


Mi : Ce film me fait penser à l’opération zéro déchet de Lille …. avec des cultures intra appartements et une association zérowast

Il faudrait parler du scandale du tri sélectif de l’agglomération de Nouméa :depuis six mois tout se retrouve au même endroit dans la déchetterie de Gadji !
Et je suis intéressé par la monnaie locale : la fleur de niaouli.

Ariane : Martine Hucheker a fondé en 1999 l’association « SEL Fleur de niaouli » .

C’est un système d’échange local, notre monnaie : la fleur. Pas d’impression de billets, c’est une simple unité comptable. 128 adhérents ; numérus clausus de 150 adhérents.

A la maison de Magenta chaque 1er samedi du mois se tient une BLE : Bourse Locale d’échanges.

On a aussi un catalogue réservé aux membres où on trouve les offres/demandes permanentes.
3
ème système : sur google group où offres et demandes des adhérents sont diffusées à tous : c’est une petite économie dans l’économie de la ville .


En fait, 1 fleur équivaut à 100 francs. On démarre avec des échanges pour se procurer des fleurs.
Au départ il faut venir à la BLE ; si au bout de 3 mois la personne a produit 50 fleurs, l’association offre une prime de 50 fleurs pour l’encourager. De même pour les parrains (20 fleurs). L’an dernier on a espéré la création d’un autre SEL car ns sommes limités par notre potentiel de gestion d’un groupe.


Dom : Faites vous des bénéfices en fleurs de niaouli ? Redistribuez vous des dividendes ?

Ariane : pas de bénéfices. C’est une association, tout l’excédent des jardins sont proposés au marché.
C’est vraiment comme une banque : plus la coiffeuse fait des coupes plus elle gagne ; nous on fait des fleurs : c’est la banque qui fait des fleurs virtuelles.
On peut faire un découvert de 50 fleurs à remplir dans les 3 mois qui suivent sinon la personne qui a un découvert appelle le bureau en s’engageant à remettre sur son compte les fleurs de niaouli : l’univers est généreux et nous faisons de fleurs de niaouli virtuelles.

Rosa : avec l’argent de la cotisation l’association avait invité les handicapés à une promenade


Mi Julien peut il nous exposer son projet de transition écologique ?

Julien : plus qu’un projet c’est ma vie depuis quelques années.
Les changements ? alimentation, habitat , éducation des enfants, relations aux autres…
Quand j’ai changé de système, j’ai perdu de l’argent comme le vétérinaire du documentaire mais j’ai gagné sur beaucoup d’autres plans. Plutôt que de râler, on a préféré construire quelque chose à coté. Beaucoup de barrières ne sont que dans nos têtes.
Je vis au col de la Pirogue, sur un terrain de forêt ; on a vécu d’abord chez nos parents, ensuite en tente, puis en cabane. On a économisé pour construire une maison sans crédit. Il a fallu assurer quelque petite chose et c’est la règle de la permaculture.
J’ai laissé mon entreprise et j’ai récupéré un smig pendant 4 ans.
On s’est associé avec d’autres agriculteurs, 3 quadra, pour créer des repas qu’on vend sur le marché. L’idée c’est que la nourriture est un moyen d’accéder à tout cela.
Les enfants ? Ils n’ont pas été à l’école, celle de 12 ans a décidé cette année d’aller à l’école ça se passe très bien celui de 9 ans n’y va pas ; il a des amis, il est le guide quand nous avons des visites de classe.


J : et les cantines scolaires ?

Gaby: Notre opération a démarré il y a 18 mois. Manger est un acte social et citoyen. En tout 65000 repas/j.
Si les cantines se mettent à consommer les produits locaux alors e effet de levier sur l’économie locale.
Pour trouver un marché pour les produits locaux, on mis en place la cuisine « cantine à l’unisson »
C’est une communauté de chefs de cantine, de chefs d’établissements soit 27 cantines et 19000 élèves. Quelles organisations peuvent toucher autant d’enfants ? Qu’est ce qu’on va faire ensuite ?
Avant d’entamer une transition écologique il faut entamer une transition alimentaire.
Nous avons une charte « le bonheur dans la cantine ».
Comme dit notre vieux sage kanak avancer sur le chemin des possibles pas à pas en portant un sac d’ignames, en s’appuyant sur ses forces et en connaissant ses limites.
Dans ce préambule de la charte on retrouve ce qu’il y a dans le film : il existe des possibilités, de l’espoir.

Did : quelle est l’ aire géographique de votre intervention ?

Gaby : L‘alimentation n’a pas d’aire provinciale ou géographique : c’est concrètement l’envie des personnes de répondre (collèges essentiellement) comme dans le film. Il y a 27 cantines. La caisse des écoles a un prestataire privé. Notre site internet pour connaître les écoles que nous touchons : www.Pacifiquefoodlab

Col : comment réagissent les grands groupes de restauration ?

Gaby : oui comme New Rest…

Nous préparons 16 500 repas par jour, c’est un exploit.
Posons nous d’abord la question : quelle importance accorder à ce que les enfants mangent à la cantine ? qu’aiment ils manger ? Ces questions sont rarement posées.

C’est un problème sociétal avec un ensemble d’acteurs. Quel exemple, quel héritage, quelle culture alimentaire veut on laisser à nos enfants ?

Mike : En N Zélande les cantines n’existent pas, c’est aux parents de fournir les lunchs ça m’a toujours intrigué qu’on puisse produire autant de repas aux étudiants ou élèves .


Di : Si on parlait d’énergies renouvelables… Comment se porte ce secteur ?
Aujourdhui peut on conseiller à tout propriétaire de maison d’installer des panneaux photovoltaiques ?

Loic . Synergie est un cluster, un regroupement d’entreprises travaillant dans l’énergie renouvelable, la maîtrise de l’énergie, l’écomobilité.
Dans le documentaire, il y a une énorme mobilisation du maire, de l’élu y en a t il ici ? La classe politique doit être impliquée pour ce genre de démarche.
Les énergies renouvelables ont le vent en poupe en NC – et dans le monde.
Mais il y a toute une démarche (Négawatt) : questionner nos réels besoins énergétiques (sobriété énergétique), puis ensuite les moyens pour assouvir ces besoins (éclairage à led …=> efficacité énergétique) ; une fois ces questions posées on peut partir sur l’énergie renouvelable.

Toutes nos actions ont un impact sur l’environnement.

Oui, c’est devenu rentable en NC d’installer des panneaux photovoltaïques parce qu’on peut racheter du surplus des kwh produits (21 f/kw). Aujourd’hui, 5 MW en production autorisés sur les toitures des particuliers il faut savoir que plus de 80 % de ces achats viennent du crédit d’impôt.
Il y a beaucoup de choses qui se font, on est sur un petit territoire certes mais il y a des technologies qui nous permettent d’être novateurs sur certains secteurs .

Ir : C’est un film intéressant, mais sur un seul village – comme beaucoup d’expériences de vie.
Est ce possible sur une ville ? Les gens sont de plus en plus citadins et vivent dans des mégapoles.
En N-Calédonie les promoteurs sont ils maintenant obligés d’équiper les bâtiments en énergie renouvelable ?

Loic Non, pas d’obligation pour les constructeurs ou promoteurs, pas même de code de la construction !
Il y a un projet de texte sur la réglementation énergétique en NC comme en métropole (avec les RT) pour réduire la consommation d’énergie des bâtiments.
Ce projet de texte est discuté depuis 10 ans mais il est actuellement bloqué sur le bureau du gouvernement: projet écarté quand il y a eu l’accord de compétitivité dans la construction ; on ne désespère pas de le faire aboutir !

JLB Qu’attendons nous exactement pour changer ? La vie passe…
Je n’ai jamais payé de facture d’électricité. Pourquoi attendre ? Rien ne nous y oblige

Di Ce documentaire un peu décousu est très communicatif, inspirant (sur ce même village MM Robin a réalisé un film + abouti et + long, 2 h) .
Je me suis demandé : si on voulait que ça se passe ici, quels sont les facteurs clés ? Pour l’essentiel, sans doute, le facteur humain avec l’engagement exceptionnel du maire, et la taille du village (2200 habitants).
Pour une ville c’est bcp + compliqué.

J : Il faut une démocratie participative ! J’en fais partie au niveau de Nouméa : il y a des jardins municipaux, des apiculteurs. Tous les quartiers sont sollicités.
La mairie essaie de faire des choses mais le gouvernement et le territoire bloquent.

Au salon du jardinage on achète son petit réservoir pour planter ou faire pousser.Tout le toit de la Niçoise est cultivé, le miel a été sélectionnéà Paris ; en Suisse les jardins d’agréments sont remplacés par des choux…

Julie J’arrive de Paris où beaucoup est fait comme débétonner les cours de récréation, refaire des vergers.
La nourriture est très importante.
Ici je signale l’Amap qui a encore quelques paniers ;
et à la Vallée des Colons, la coopérative Coopanous….
https://www.facebook.com/coopanous/
Il y a aussi la récupération de légumes


Di : merci à tous, RVous au mois prochain

à 18h 00 à l’Auditorium de la Province Sud

Documentaire de Marie Monique Robin (2016, 54 mn)

Alors que le climat déraille, les ressources naturelles s’épuisent et les inégalités s’envolent, une petite commune alsacienne montre qu’un autre monde est possible ici et maintenant.

Ungersheim est considérée comme un modèle de la transition écologique vers l’après-pétrole. Grâce à un programme baptisé « 21 actions pour le 21ème siècle » mené par la municipalité, les habitants ont développé des actions collectives et individuelles pour vivre autrement.
Une histoire exemplaire qui montre que la transition vers une société plus durable et décarbonée est l’affaire de tous, et qu’elle est le fruit d’une rencontre entre la volonté d’individus de repenser leur mode de vie et celle des autorités publiques de stimuler les initiatives.
Alors que prévalent morosité et inquiétude face aux crises économique, sociale et environnementale, ce film est une vraie bouffée d’air et d’espoir.

Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=Izxv8AWErn