LA GUERRE INVISIBLE
de John Pilger (2010 ; 1h 36)
MARDI 12 AVRIL à 18h 00
(venir 30 mn avant pour s’inscrire )
à l’Auditorium de la Province Sud
Ce documentaire traite surtout de la guerre en Irak (2003), mais pas seulement.
C’est une critique acerbe du rôle des médias de masse, (CLIC image à gauche) conduits à agir en agents de propagande gouvernementale lors des guerres contemporaines ; alors que d’autres journalistes sont en première ligne, en péril au nom de la liberté de la presse.
Il nous incite à ne pas nous laisser abuser : le choc des images ne doit pas remplacer l’analyse des faits, ni l’émotion submerger la raison.
Cette problématique reste d’une actualité brûlante.
Adhésion pour l’année 2022 : 2000 f
Possibilité de 1ere Séance découverte : 500 f
Notre programme est consultable sur le site
INFOS ALTERNATIVES
Dans une guerre (Covid, Ukraine) la premiere victime c’est la Vérité : mais on l’oublie très vite !
Noam Chomsky : “La population en général ne sait pas ce qui est en train de se passer. Et elle ne sait même pas qu’elle ne le sait pas”
Un mensonge répété devient une évidence ; et ce dont on ne parle pas disparait de nos esprits On peut observer ce processus sur des journalistes avertis et a priori de bonne foi, par exemple en parlant de crimes de guerre..
Pour y voir + clair il faut absolument DIVERSIFIER nos sources d’information
Ci dessous via le lien une sélection, subjective et incomplète, de Medias “alternatifs ” : moins diffusés, engagés mais cohérents, sérieux et autant que possible sans infox ; pour élargir le panorama avant de se faire son jugement propre.
Pour les tester je lis des articles sur un sujet que je connais bien : Assange, Amérique Latine
Voici des plats à découvrir par vous même : picorez, avant d’établir un menu alternatif et personnel
https://www.cjoint.com/c/LEqajnnsqZo
Bonjour à tous !
Après le visionnage de ce film, nous avons eu un débat dans lequel je suis intervenu. Il m’a été demandé de préciser par écrit l’adresse des médias que j’ai évoqué à ce moment-là.
Il s’agit de « Là-bas si j’y suis », qui fut d’abord une émission de radio, atypique et très appréciée, diffusée quotidiennement sur France Inter pendant 25 ans, de 1989 à 2014, produite et animée par Daniel Mermet.
C’est donc en 2014, à la suite de la déprogrammation de l’émission, que celle-ci se transforme en média en ligne.
Selon Wikipedia : « Là-bas si j’y suis est principalement constituée de reportages, suivant une ligne éditoriale critique et engagée. Abordant de nombreux thèmes (société, voyages, luttes, média, etc.), elle tente de donner un éclairage différent à l’actualité, tant locale qu’internationale en donnant la parole à ceux qui ont moins d’exposition médiatique. Elle est qualifiée de « modeste et géniale », son slogan est : “plus près des jetables que des notables”. »
À l’époque de sa diffusion à une heure de grande écoute sur le service public, la direction de France Inter a tenté de nombreuses fois de couper le micro à cette émission. Mais le nombre impressionnant d’auditeurs « modestes et géniaux », qui se réunissent lors de « Café Repères » un peu partout en France pour se rencontrer et débattre, et qui laissent des milliers de messages sur « Le répondeur de Là-bas si j’y suis » (messages diffusés à l’antenne à chaque début d’émission), les en empêche longtemps.
Lorsqu’ils parviennent finalement à le faire, en 2014, des dizaines de milliers d’auditeurs, suivant religieusement l’émission depuis tant d’années, ne sont pas d’accord. Mais rien n’y fait. En fin de compte, le média en ligne est créé, les auditeurs devinrent des abonnés, finançant ensemble le travail de ces formidables journalistes.
Plus engagé que jamais, plus près des jetables que des notables que jamais, plus modeste et géniale que jamais, vous retrouverez donc leur travail par ici : https://la-bas.org
Au moment où j’écris ces lignes, vous trouverez en accès libre le répondeur « Peste ou choléra ? Holala, écoutez, le répondeur déborde ! » , cela vous donnera un bon aperçu de l’ambiance qu’il règne chez « Là-bas ».
Je vous laisse découvrir tout ça, et si vous cliquez sur « Archives », vous retrouverez les émissions diffusées à l’époque sur France Inter. Certaines sont inoubliables pour moi, certaines vous arrachent les larmes (comme « Non, rien de rien, non les anciens de l’OAS ne regrettent rien…” » ou « Les vieux », certaines vous font bien rigoler (comme « Trois réacs à la Fiac »)…Bref, c’est vraiment très fort.
À découvrir absolument !
Je tiens également à préciser quelque chose d’important. Dans ma quête de médias de qualité, depuis toutes ces années, j’ai compris quelque chose de primordial : Les journalistes ne sont pas bénévoles, ils sont payés. Qui les paie ? C’est surtout ça, qui fait la différence.
En consommant des médias gratuits, bas de gamme, bourrés de publicités, il ne faut pas s’étonner de rester sur sa faim et de ne pas trouver d’information fiable. Les médias financés par des annonceurs n’ont évidemment rien à voir avec les médias financés par des abonnés.
C’est la raison pour laquelle je suis évidemment abonné à Là-bas si j’y suis, mais aussi au MONDE DIPLOMATIQUE, et à Médiapart. Ces médias sont bien sûr imparfaits, je n’approuve pas forcément tout ce qui s’y trouve, mais ils sont tellement plus indépendants, on sent que leur parole est libre, et c’est cela qui m’importe vraiment.
Voilà donc déjà 4 conseils de médias très importants.
À ceux-là, j’ajoute :
– Un des blogs les plus consulté de France, qui fournit un contenu incroyablement riche et passionnant : https://les-crises.fr d’Olivier Berruyer.
– La chaine Youtube Thinkerview, qui proposent de très longues interviews de personnalités diverses et variées, en les laissant développer, sans les couper à tout bout de champs
– Le site internet Reporterre, lancé en 2007 par Hervé Kempf, « le quotidien de l’écologie », qui traite principalement de problématiques environnementales et sociales : https://reporterre.net/
– Le journal l’Humanité, que l’on retrouve sur http://www.humanite.fr produit un contenu vraiment très intéressant également
– Le journal FAKIR, journal indépendant et alternatif engagé créé en 1999 par François Ruffin http://www.fakirpresse.info
C’est une liste non exhaustive (il faut aussi découvrir sur Youtube Sud Radio et Le Média, etc…), mais déjà avec cette liste, il y a BEAUCOUP de matière.
Je profite également de ce petit texte pour m’exprimer au sujet de ce qui a été dit lors de ce débat au sujet des GAFAM et des réseaux sociaux.
Tout d’abord, « Yahoo ou Google Actualité ne sont pas de bonnes sources d’information ». En fait, il faut voir ces outils comme un « kiosque ». Toute la presse (à part celle qu’ils ne veulent pas y voir) s’y trouve. Pour utiliser ces outils, il faut mettre en place des filtres et préciser ses centres d’intérêt. Ainsi, si vous êtes passionné de nautisme, d’informatique ou d’équitation, ces outils vous proposeront des actualités en rapport avec ces thèmes. Les qualifier de « bonnes » ou « mauvaises » sources d’information n’a donc aucun sens. Tout dépend de ce que l’on en fait, et de la personne qui l’utilise.
Ensuite, le « contrôle » des réseaux sociaux serait, selon certains, souhaitable. Je ne suis PAS DU TOUT, mais alors VRAIMENT PAS, d’accord avec cela.
Il faut voir les réseaux sociaux comme par exemple, un bar PMU. Les individus qui s’y rendent disent tout et n’importe quoi, y compris des énormités, et le patron du bar (ici le patron de Facebook ou Twitter) peut virer qui il veut quand il veut. Le contrôle existe déjà bien sûr, ainsi que la censure. La chaîne de télévision Russia Today par exemple a bien été bannie des réseaux sociaux, il ne faut donc pas oublier qu’ils sont d’ores et déjà sous contrôle.
Les gouvernements ne sont pas les derniers pourvoyeurs de « FAKE news » (et comment !), leur confier le « contrôle » de ce qui peut se dire ou ne pas se dire est à la limite du fascisme, c’est en tout cas IRRESPONSABLE. Face à l’abondance d’informations, la bonne démarche, c’est de bien choisir les médias que l’on consulte, en s’informant sur les rédactions qui le composent, les financements dont il dispose, les éventuels procès qu’il a pu avoir, les affaires qu’il a pu révéler…
À noter que l’anonymat est très relatif sur les réseaux sociaux, qui ne sont PAS une zone de non-droit. La loi s’y applique bel et bien et se cacher derrière un pseudonyme n’empêche évidemment pas la police de remonter vers les auteurs de contenus interdits (antisémitisme, pédophilie, appel à la violence, etc…).
En fait, la plupart des critiques viennent de ceux qui ne maîtrisent pas le fonctionnement de ces outils, bien plus complexes à utiliser qu’on ne l’imagine. Or pour utiliser un outil, il faut bien sûr passer par une phase d’apprentissage.
Il faut également savoir que les réseaux centralisés ne sont pas seuls, il existe des réseaux décentralisés, comme « Discord », qui prennent de plus en plus de place, pour nous permettre de faire la chose qui, selon nombre d’analystes de l’histoire de l’humanité, a toujours fait la différence : ÉCHANGER, PARTAGER, COMMUNIQUER.
Bref, je vous souhaite d’excellents voyages médiatiques et de bonnes découvertes à distance des médias de masse comme Tf1, France 24, France Info, Europe 1, BFM, et le journal Le Monde dont je crois qu’il faut savoir se détacher pour y voir plus clair.
À bientôt !
Patrick
Deux documents distribués en séance
– Propagande de Guerre : r
réflexions sur ses caractéristiques https://www.cjoint.com/c/LDperYMIQFo
– MediaMensonges,
Big Fake News qui accompagnent les guerres, séismes émotionnels https://www.cjoint.com/c/LDpeuHfDIDo
Et un article prémonitoire et pertinent
En 2014, peu après Maidan, Pilger analyse la situation et ce qui risque de se passer ;
https://www.4emesinge.com/john-pilger-ukraine-les-etats-unis-nous-entrainent-dans-une-guerre-contre-la-russie/